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Publié le 15.04.2025

Nouvelle réglementation photovoltaïque 2025 : ce qui change pour votre installation solaire

Visuel d'un couple qui s'informe sur les nouvelles règlementations du photovoltaïque en 2025.

Depuis plusieurs années, l’énergie solaire séduit de plus en plus de particuliers souhaitant réduire leur facture d’électricité et produire leur propre énergie. En 2025, de nouvelles règles viennent encadrer l’installation de panneaux photovoltaïques en France. L’objectif : renforcer la sécurité et la conformité des installations solaires tout en accompagnant la transition énergétique. Dans cet article, nous décryptons pour vous les principales évolutions réglementaires et ce qu’elles impliquent concrètement pour votre projet solaire.

La norme NF C15-100 évolue : fin des kits solaires Plug & Play sans intervention professionnelle

C’est l’une des principales nouveautés : la mise à jour de la norme NF C15-100, référence incontournable pour les installations électriques basse tension. Publiée par l’Afnor en août 2024, cette version entrera en vigueur à compter de septembre 2025.

Cette révision prend en compte les nouveaux usages de l’électricité : véhicules électriques, pompes à chaleur, autoconsommation photovoltaïque… Autrement dit, elle cible les kits solaires Plug & Play, ces petits équipements destinés aux particuliers, faciles à installer soi-même, et qui se branchent directement sur une prise de courant.

Désormais, la norme précise qu’un générateur d’énergie ne peut pas être connecté à un circuit terminal via une simple prise électrique. En clair : il ne sera plus autorisé de brancher un kit Plug & Play sans intégrer un disjoncteur spécifique, donc sans passer par un professionnel qualifié.

Pourquoi ce changement ?

L’objectif est avant tout de sécuriser les installations. Brancher un générateur directement sur une prise domestique comporte des risques en cas de mauvaise manipulation ou de surcharge du réseau électrique.

Ce qu’il faut retenir :

  • Si vous envisagez un kit Plug & Play, il sera nécessaire à partir de septembre 2025 d’intégrer un disjoncteur dédié.
  • Cette modification implique de faire appel à un professionnel pour l’installation.
  • Le texte définitif pourrait encore évoluer d’ici l’entrée en vigueur, sous réserve d’éventuelles adaptations demandées par les professionnels du secteur.

Aujourd’hui, le marché des kits Plug & Play représente environ 10% des installations photovoltaïques en France. Cette évolution réglementaire pourrait donc impacter un grand nombre de projets.

 

 

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Autoconsommation avec vente de surplus : nouvelles règles et révision des tarifs

Autre point clé : les conditions d’accès au dispositif d’autoconsommation avec vente de surplus, initialement encadrées par l’arrêté dit « S21 » du 6 octobre 2021, ont été modifiées par un arrêté publié le 27 mars 2025.

Ce dispositif permet aux particuliers de consommer l’électricité produite par leurs panneaux solaires et de revendre l’excédent à un tarif fixé par l’État. Ce tarif, ainsi que la prime à l’investissement associée, sont déterminés par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et révisés périodiquement.

En 2025, plusieurs changements notables sont à signaler :

  • Fusion des catégories de puissance : les segments 0-3 kWc et 3-9 kWc sont désormais regroupés en une seule tranche 0-9 kWc.
  • Fin de la vente en totalité : les particuliers ne peuvent plus vendre l’intégralité de leur production. Seule l’autoconsommation avec vente du surplus est désormais autorisée.
  • Tarif de vente fortement abaissé : au 1er novembre 2024, le tarif était de 0,1269 €/kWh. Depuis mars 2025, il est passé à 0,04 €/kWh pour les installations ≤ 9 kWc.
  • Prime à l’investissement réduite : cette aide financière, versée à la mise en service, est également revue à la baisse, conformément à la nouvelle réglementation.

À retenir : Le tarif de vente du surplus et la prime sont fixés pour 20 ans lors de la signature du contrat avec EDF Obligation d’Achat (EDF OA).
Ces évolutions visent à encourager l’autoconsommation in situ et diminuent l’intérêt économique de la vente du surplus pour les particuliers.

 

(Auto)Consommer mieux

Face à ces évolutions, les particuliers sont incités à autoconsommer au maximum l’électricité produite sur place et nous assistons à l’émergence de nouvelles solutions domotiques pour décaler et/ou moduler certains usages de consommations.

L’amélioration du taux d’autoconsommation contribue à l’atteinte des objectifs de flexibilités de la consommation définis par le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) dans ses récentes publications[1] avec par exemple l’objectif à horizon 2030 :

  • « Eau chaude sanitaire : 3 GW évités à la pointe de 19 h et 7GW déplaçables au moment du pic de production solaire »
  • « Chauffage : plusieurs GW modulables en automatisant la programmation de consignes de température différentes. »
  • Le déplacement de la charge d’un million de véhicules électriques en dehors des heures de pointe.
  • Un parc de 6 millions de Home Energy Management Systems (gestionnaires d’énergie intelligents) pour opérer ce pilotage.

 

En dehors des solutions permettant de décaler et/ou modifier certains usages, nous assistons également à l’émergence de solutions de batteries physiques. Ces batteries, bien qu’elles représentent moins de 3% des installations d’autoconsommation réalisées en 2024, intéressent de plus en plus les particuliers.

Attention toutefois au coût de ces solutions et à bien se faire accompagner pour choisir la taille de cette batterie en fonction de son installation solaire.

Dans le cadre d’un travail mené avec le SER (Syndicat des Energies Renouvelables) [2], il semble pertinent que la batterie puisse permettre de stocker 30% du surplus de production photovoltaïque quotidienne théorique de la journée. Ce plancher permettrait d’avoir la certitude qu’une part minime de la production soit injectée sur le réseau. Ainsi, l’électricité produite est soit consommée, soit stockée.

 

Taille de l’installation Plancher de taille de batterie
3 kWc 2.7 kWh de capacité
6 kWc 5.4 kWh de capacité
9 kWc 8.1 kWh de capacité

 

Calcul : rapport de X entre la taille de la batterie et la taille de l’installation.

En France on observe une production d’environ 1000 kWh/an par kWc installé, concentrée sur environ 200 jours. Il apparaît raisonnable de considérer que la taille de la batterie installée puisse emmagasiner au moins 30% de la production solaire en surplus (non auto-consommé) afin qu’elle puisse être consommée par le foyer le soir et la nuit.

Capacité minimum = nb de kWc installés * 1000 / 200 * taux d’électricité en surplus * 30%

On peut considérer qu’environ 40 à 50% de l’électricité produite est auto-consommée.

 

Des alternatives au contrat S21 : le marché libre et le stockage virtuel

De nouvelles solutions émergent pour valoriser le surplus d’électricité produit.

La vente sur le marché libre

Vous pouvez choisir de revendre votre surplus à un fournisseur alternatif, en dehors du cadre S21. Le prix n’est pas encadré par l’État. Ce prix de vente du surplus peut fluctuer selon les mois et les conditions fixées par le fournisseur d’électricité. Il existe différentes offres de ce type sur le marché.

Avantages :

  • Plus de flexibilité
  • Possibilité de bénéficier de tarifs plus attractifs si les prix du marché sont élevés

Inconvénients :

  • Pas de prime à l’investissement
  • Tarifs soumis aux variations du marché

Le stockage virtuel ou batterie virtuelle

Cette offre récente permet de “stocker” virtuellement votre surplus d’électricité. Concrètement, l’énergie non consommée est valorisée sous forme d’un avoir sur vos prochaines factures.

À savoir :

  • Cette solution nécessite de changer de fournisseur d’électricité. Le nouveau fournisseur gérera donc le surplus mais également le contrat de soutirage « réseau » du consommateur.
  • Elle n’est pas compatible avec la prime d’investissement S21.

 

 

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Sécurité et normes techniques pour les panneaux solaires : un point d’attention essentiel

Enfin, les règles de sécurité et de qualité des équipements restent inchangées, mais il est important de les rappeler.

En France, tous les composants d’une installation photovoltaïque doivent être conformes aux normes européennes et internationales. Ces normes garantissent la qualité et la sécurité des équipements, réduisant les risques d’incendie ou de court-circuit.

Marquage CE (Conformité Européenne) :

C’est une certification obligatoire pour tout matériel électrique vendu dans l’Union Européenne. Il garantit que le produit respecte les normes européennes de sécurité, de santé et de protection de l’environnement.

Pour les panneaux solaires, cela signifie que :

  • Ils répondent aux exigences de la directive basse tension (2014/35/UE) pour la sécurité électrique.
  • Ils sont conformes à la directive CEM (Compatibilité Électromagnétique – 2014/30/UE) pour éviter les interférences avec d’autres équipements.

Ces exigences concernent non seulement les panneaux, mais aussi les onduleurs, qui doivent respecter les normes européennes de compatibilité électromagnétique et de sécurité électrique, les câbles et les connecteurs, qui doivent répondre aux exigences de sécurité incendie et de résistance aux conditions climatiques ainsi que les boîtiers de protection et les disjoncteurs.

Le marquage CE n’est pas un gage de performance, mais il garantit que le matériel employé pour l’installation photovoltaïque peut être légalement commercialisés en Europe en toute sécurité.

Certification IEC :

L’International Electrotechnical Commission (ou IEC) garantit que les panneaux photovoltaïques respectent des normes internationales de qualité, de performance et de sécurité. Les principales normes IEC pour le photovoltaïque incluent :

  • IEC 61215 : Tests de durabilité et de performance des panneaux.
  • IEC 61730 : Normes de sécurité électrique pour éviter les risques d’incendie et de choc électrique.
  • IEC 61701 : Résistance aux environnements corrosifs (brouillard salin, humidité).

Elle assure la performance et la durabilité des panneaux photovoltaïques ainsi que leur conformité aux réglementations en vigueur, réduisant ainsi les risques de dysfonctionnement et augmentant leur rentabilité.

Les installateurs doivent également s’assurer que les systèmes respectent les directives techniques nationales, notamment en matière de raccordement au réseau et de protection électrique.

 

Pour être conforme à la réglementation 2025, il est indispensable de :

  • Faire appel à un installateur certifié RGE.
  • Respecter les procédures de raccordement et de déclaration pour l’autoconsommation avec Vente de surplus auprès d’EDF OA ou d’un Acteur non obligé (par ex : stockage virtuel)
  • Vérifier la conformité CE et IEC de l’ensemble des équipements.

Ces nouvelles règles visent à sécuriser les installations et accompagner la transition énergétique. En vous informant dès aujourd’hui, vous pourrez préparer sereinement votre projet solaire.

 

 

 

[1] Baromètre des flexibilités de consommation d’électricité, octobre 2024

[2] Note de cadrage Autoconsommation, mars 2025

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