- Comprendre l’énergie solaire
Publié le 09.10.2025
L’autoconsommation solaire avec vente du surplus séduit de plus en plus de particuliers. Ce modèle permet à un foyer de consommer en priorité l’électricité produite par ses panneaux photovoltaïques, réduisant ainsi sa facture énergétique, tout en revendant l’excédent d’énergie à un tarif garanti. C’est donc une formule hybride, qui combine économies et revenus complémentaires, et qui s’impose aujourd’hui comme le modèle de référence pour les petites installations résidentielles.
L’autoconsommation consiste à utiliser directement l’électricité produite par ses panneaux solaires pour couvrir une partie de ses besoins quotidiens (éclairage, électroménager, chauffage électrique, recharge de véhicule, etc.).
Lorsque la production excède la consommation du foyer (par exemple en milieu de journée, quand le soleil est au plus fort mais que la demande domestique est faible), le surplus d’électricité est injecté dans le réseau public. Pour les contrats « S21 », en référence à l’Arrêté du 6 octobre 2021, ce surplus n’est pas perdu, il est revendu à un acheteur obligé : EDF OA (Obligation d’Achat) ou à un autre acheteur agréé à partir de la 2ème année de production.
Le financement de l’achat de surplus par EDF OA provient du budget de l’Etat.
Ce modèle présente plusieurs bénéfices :
Avant toute installation, il est nécessaire de déposer une déclaration préalable de travaux en mairie. Une fois cette étape validée, l’installation doit être réalisée selon les normes techniques permettant de bénéficier de l’obligation d’achat. Enfin, un contrat doit être signé avec EDF OA ou un autre acheteur agréé afin d’encadrer la vente du surplus.
Le raccordement de l’installation au réseau constitue une étape clé. Il s’effectue auprès d’Enedis ou d’un gestionnaire local dans les zones particulières (Corse, Outre-mer). Ce raccordement permet d’injecter l’électricité excédentaire sur le réseau public. Cette opération est gratuite. Le compteur Linky déployé (ou en cours de déploiement) sur l’ensemble du territoire permet de compter les kWh en soutirage (tirés sur le réseau) et en injection (injecté sur le réseau). Les délais peuvent varier, mais oscillent en moyenne entre quatre et six semaines selon les projets.
Depuis 2017, l’État encourage l’autoconsommation avec vente du surplus en versant une prime d’investissement versée en une seule fois à la date anniversaire de la mise en service de l’installation. Son montant dépend de la puissance de l’installation. Ainsi, pour une puissance inférieure ou égale à 9 kWc, au 1er octobre 2025, la prime atteint environ 80 euros par kilowatt-crête installé, soit près de 240 euros au total. Pour une installation d’une puissance supérieure à 9 kWc, elle se situe autour de 160 euros par kWc.
Cette prime peut être cumulée avec d’autres dispositifs comme le taux de TVA réduit. La seule condition indispensable est de recourir à un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
En revanche, la prime n’est pas cumulable avec des aides locales, conformément à l’Arrêté du 6 octobre 2021.
Le tarif d’achat dépend de la puissance de l’installation. Au 3ème trimestre 2025, les tarifs EDF OA sont par exemple :
Pour un foyer, la vente du surplus est généralement plus intéressante que la vente totale. Plus le taux d’autoconsommation est élevé et plus vite l’installation solaire est rentabilisée. Le prix de revient du kWh issu du générateur solaire étant en règle générale 3 fois moins cher que le prix du kWh sur le réseau.
Le temps d’amortissement d’une installation solaire dépend :
En pratique, un foyer amortit son installation en 7 à 11 ans, tout en bénéficiant d’une durée de vie des panneaux supérieure à 25 ans.
Avantages d’un gestionnaire d’énergie pour automatiser l’utilisation de l’électricité produite (ex. déclencher certains appareils aux heures de production maximale) et maximiser le taux d’autoconsommation.
Pour tirer le meilleur parti de son installation, il est possible d’utiliser un gestionnaire d’énergie. Cet appareil permet de programmer ou déclencher certains équipements électriques au moment où la production solaire est la plus élevée. Le chauffe-eau, la machine à laver ou encore la recharge d’un véhicule électrique peuvent ainsi fonctionner en journée, ce qui augmente le taux d’autoconsommation et réduit la part d’électricité revendue à un tarif plus faible.
Une autre option consiste à ajouter des batteries de stockage. Elles permettent de conserver l’excédent d’électricité produit en journée pour l’utiliser le soir ou la nuit. Bien que leur coût reste encore élevé (entre 4 000 et 8 000 euros selon la capacité), elles offrent une autonomie renforcée et une indépendance accrue vis-à-vis du réseau.

Il est toujours plus rentable de consommer son électricité directement, car le prix de l’électricité achetée au fournisseur sur le réseau est bien supérieur au tarif de vente du surplus.
Parce qu’elle permet de réduire sa dépendance au réseau et d’alléger immédiatement sa facture d’électricité.
Par ailleurs, depuis mars 2025, La vente en totalité n’est plus possible pour les installations d’une puissance inférieure à 9kWc.
Le surplus est automatiquement injecté dans le réseau grâce à l’onduleur, puis comptabilisé par le compteur Linky. EDF OA verse ensuite la rémunération correspondante.
Une autoconsommation totale sans vente implique généralement un investissement important dans des batteries pour valoriser les kWh qui ne peuvent pas être injecté sur le réseau, ce qui augmente le coût global. La formule avec vente du surplus reste donc la plus équilibrée économiquement.